[Documentaire] L ENIGME DES ROIS DE France DE CHAMBORD A VERSAILLES

Un documentaire très intéressant sur les éventuels messages cachés de Chambord et Versailles. Je garde à l’esprit que cela est une étude subjective qui n’en reste pas moins intéressante et argumentée.

HERMETISME – Voyage alchimique dans les châteaux des Rois de France, de Chambord à Versailles HD

https://www.youtube.com/watch?v=y2R-vOdF7vI
Une partie seulement

La suite en dvd ici
http://www.marc-bielli.com/comEDRF.html

[Citation]

« Un vieux dicton spagyrique prétend que « la semence de l’or est dans l’or même »; nous n’y contredirons pas, à condition que l’on sache de quel or il est question, ou comment il convient de saisir cette semence dégagée de l’or vulgaire. Si l’on ignore le dernier de ces secrets, on devra nécessairement se contenter d’assister à la production du phénomène, sans en tirer d’autre profit qu’une certitude objective. »

Fulcanelli, Les Demeures Philosophales, Tome I

cit un vieux dicton spagyrique

« Connais-toi toi-même » « Nosce te Ipsum »

(souvenir du 3 JUILLET 2017 )

https://lalchimieauquotidien.wordpress.com/2017/07/03/connais-toi-toi-meme/

 

Sur le fronton du temple de Delphes consacré a Apollon était inscrit : « Connais-toi toi-même, laisse le monde aux Dieux », ce qui semblait dire que le but de notre vie était la connaissance de notre nous spirituel, mais que connaître les vérités qui agissaient l’Univers n’étaient pas à notre portée.


Socrate ne retint que « Connais-toi toi-même » ou « Nosce te Ipsum » et lança alors un précepte des plus précieux.

Si je vous cite cette phrase, c’est relativement à une discussion intéressante que j’eus l’autre jour sur la messagerie de cette page (qui vous est grande ouverte, je le rappelle). En effet, la personne vint à moi pour me dire qu’il ne fallait pas que je cherche l’or ou la Pierre Philosophale. Je lui répondis alors que je ne cherchais rien de tout ça et que pour moi, l’Or, la Pierre Philosophale étaient une seule et même chose, empirique, symbolique et spirituelle.

Il me fit alors comprendre qu’en réalité, l’Alchimie enseignait bel et bien un art pratique et chimique, mais qu’il fallait d’abord que je me trouve moi-même et complètement pour pouvoir mettre en place le côté pratique de cette philosophie.

Grand bien m’en fasse: pour ce qui est de cette vie-là, je me contenterai très largement de l’aspect théorique et spirituel de la philosophie hermétique. Cependant, je remercie cet interlocuteur de m’avoir fait prendre la pleine mesure de ce que j’entreprenais là: Me connaître moi-même. Partir en quête de l’Alchimie spirituelle, c’est devenir la Pierre Philosophale in fine. C’est se faire passer soi-même par les diverses formes que prend le métal pendant l’Oeuvre et se transformer soi-même au fur et à mesure de ces étapes.

Je l’avais déjà entrevu mais grâce à cet échange, j’en prends la pleine mesure: je suis ici pour devenir meilleur, pour me purifier et devenir l’Or spirituel de mon propre être métaphysique.

Je tenais à le rappeler: cette page n’est que le reflet de mes découvertes culturelles en matière d’Alchimie. Elle doit m’accompagner sur ce chemin. Elle n’est en rien une page d’enseignement duquel je serais un maître ou un guide spirituel, ça n’est pas le cas. Je ne me pose ni en exemple, ni en professeur. Je suis à l’état d’éternel apprenti et je voulais, humblement, vous le rappeler.

Merci pour votre attention!

Charlisban.

jean beauchard

Copyright de l’image: Jean Beauchard

[Documentaire] LE MYSTERE FULCANELLI L’ENQUETE

Ajoutée le 6 oct. 2013
Documentaire réalisé par Henri Loevenbruck au sujet de l’enquête qui a permis la rédaction du Mystère Fulcanelli.
Petite vidéo présentant l’enquête d’Henri Loevenbruck qui a permis l’écriture de son livre, que je n’ai pas lu, je tiens à le préciser.
Les différentes hypothèses sont très probables, mais la mode remise à jour d’un pseudonyme commun m’attire d’avantage.
Et vous, qu’en pensez-vous ?

[JAMBLIQUE]

Bien qu’il ne fut pas un alchimiste à proprement parlé, son rôle dans le néoplatonisme alexandrin et ses écrits philosophiques marquèrent la pensée spirituelle antique. Il s’intéressa à la mystique et à Hermès.

JambliqueIamblichus. – Philosophe grec, né à Chalcis en Coelésyrie, vers l’an 283 de notre ère. Il passa la plus grande partie de sa vie à Alexandrie. Son premier maître fut Anatolius qui le mit en rapport avec Porphyre lorsque celui-ci dirigeait l’école néoplatonicienne fondée par Ammonius Saccas. A la mort de Porphyre (305) dont il était le principal disciple, il lui succéda et mourut vers 333. Le néoplatonisme d’alors tendait à confondre le rôle du prêtre et du thaumaturge avec celui du philosophe. Eunape (Vie des Sophistes) raconte que l’on attribuait à Jamblique le don de lévitation, mais ajoute qu’il était le premier à en rire.

Nous ne connaissons sa doctrine philosophique que par les citations de Proclus (Commentaire sur le Timée de Platon) et celles de Damascius (Traité des premiers principes et Commentaire sur le Parménide). Vacherot en a donné une analyse étendue, surtout d’après Proclus, dans le Dictionnaire des sciences philosophiques, et l’on ne saurait mieux faire que d’y renvoyer le lecteur. Au point de vue philosophique, Chaignet a repris cette analyse en mettant à profit notre édition complétée de Damascius. Jamblique, sur presque tous les points controversés en matière de métaphysique, professait des opinions contraires à celles de Porphyre, d’Amélius et de Numénius. Damascius invoque son autorité en plus de cinquante passages. 

jamblique 2

« Quant à la doctrine des triades, Jamblique, dit Vacherot, semble avoir poussé encore plus loin que Porphyre et Théodore l’abus de l’abstraction. Il se distingue encore de Plotin et de Porphyre par un goût excessif et presque superstitieux des formules numériques. Il ramène aux nombres tous les principes de sa théologie. Sa psychologie témoigne d’un autre esprit que celle de Plotin et de Porphyre. ll y règne un spiritualisme moins sévère et moins absolu.»

Il disait en parlant de l’opinion de Porphyre sur les rapports du corps avec l’âme : «Cette méthode n’est digne ni de la philosophie, ni de la science; elle est pleine de superstitions barbares. » Il laissait à l’homme une grande part de libre arbitre
«Beaucoup plus superstitieux que Plotin et Porphyre dans sa théologie, il professe une morale plus pratique et plus humaine. » (Vacherot.). 

« Porphyre et Jamblique, écrit Jules Simon, égaux ou supérieurs à Plotin en réputation et en influence, mais esprits d’un ordre inférieur, qui mirent l’école d’Alexandrie sur la voie du symbolisme, préférèrent la tradition à la dialectique et commencèrent cette lutte impuissante contre le christianisme qui devait absorber les forces vives de l’École et finalement amener sa ruine complète. Le concile de Milan (312) est de leur temps. L’École prit à partir de ce moment un caractère tout nouveau; elle représenta le monde grec, le paganisme, la philosophie contre les envahissements du christianisme.» 

Ajoutons qu’elle garda ce caractère jusqu’à sa suppression, prononcée en 529 par décret de l’empereur Justinien.

On sait que Constantin fit brûler les écrits de Porphyre, empreints d’un esprit violemment hostile aux chrétiens. Il est probable que la plupart des ouvrages composés par Jamblique ont subi le même sort. Essayons d’en établir la bibliographie, ne fût-ce que pour donner une idée sommaire de son étonnante activité intellectuelle. Jamblique avait composé un vaste ouvrage en 10 livres Sur la secte pythagoricienne, savoir : 

1° De Vita pythagorica (édité par J. Darcier en 1598; reproduit avec traduction latine par Kuster, Amsterdam, 1707; rev. par Th. Kiessling, Leipzig, 1815);

2° Protrepticus in philosophiam (éd. par Darcier en 1598; reproduit avec traduction latine par Kiessling, Leipzig, 1813, puis par H. Pistelli, Leipzig, 1888);

3° De Communi Mathematica (éd. par d’Ansse de Villoison dans ses Anecdota graeca, t. II, p. 781; reproduit en partie par J.-G. Friis, Copenhague, 1790; puis sur le précieux manuscrit de Florence, 86, 3, par Nic. Festa; Leipzig,1891);

4° Introductio in Nicomachi Arithmeticam (éd. pour la première fois par Sam. Tennulius, Arnhem, 1668, puis par H. Pistelli, Leipzig, 1894); ces quatre premiers livres sont les seuls qui nous soient parvenus;

5° De Physicis arithmeticae scientiae;

6° De Arithmetica scientia in ethicis;

7° De Theologumenis arithmeticae; Th. Gale était tenté d’identifier ce livre avec l’ouvrage de même titre publié par, Fr. Ast en 1817;

8° De Geometria pythagorica;

9° De Musica pythagorica;

10° Introductio sphaerica.

Les ouvrages dont il nous reste à parler sont tous perdus : 

1° Commentaire sur le premier Alcibiade;

2° id.sur le Parménide;

3°ïd.sur le Timée;

4° id. sur le Phédon;

5° id. sur le Phèdre;

6° id. sur les Catégories d’Aristote;

7° id. sur les Premiers Analytiques;

8° De la Théologie chaldaïque, ouvrage dont le livre XXVIII est cité par Damascius et qu’il faut sans doute identifier avec le Commentaire sur les logia ou oracles dits chaldaïques, mentionné par Fabricius (Bibl. gr., éd. Harless, V. 309);

9° sur les Dieux;

10° les Anagogues(?);

11° De la Métastase de l’âme (métempsycose ?);

12° sur les Statues;

13° Vie du philosophe Alypius;

14° Lettres à son ancien maître Anatolius;

15° Peri kriseos apiston logou (?);

16° sur l’âme, traité dont le Florilegium de Stobée contient quelques fragments, traduits par Eug. Levêque dans les Ennéades de Plotin (trad. Bouillet, t. II, p. 640);

17° sur le Destin, fragment publié par Tennulius à la suite du Commentaire sur l’Arithmétique de Nicomaque.

Il nous reste à parler du traité de Mysteriis Aegyptiorum que son premier éditeur, Th. Gale, a laissé à Jamblique sur la foi des manuscrits. Meiners, Tiedemann, Tennemann, puis Albert Dieterich ont prétendu le lui retirer; mais Gale a cru trouver, et nous-même après lui, un si grand nombre de citations (non textuelles d’ailleurs), empruntées à cet ouvrage par Damascius et placées sous le nom de Jamblique, qu’il est au moins permis à la critique de garder une présomption en faveur de l’attribution traditionnelle. (C.-E. Ruelle).

A cette adresse, un extrait de l’ouvrage « La Théurgie » de Carine Van Liefferinge.

Cette étude de la théurgie « des Oracles Chaldaïques à Proclus » commence en fait par une analyse du De Mysteriis de Jamblique. L’A. y souligne l’originalité de la démarche de Jamblique qui présente le rite païen, dans ses trois actes constitutifs (sacrifice, prière, mantique), dans un statut nouveau, celui de la théurgie.

https://books.openedition.org/pulg/714?lang=fr

A cette adresse :
Les Mystères d’Egypte, de Jamblique , [note critique], Cahiers d’analyse textuelle, Édouard Des Places, Bulletin de l’Association Guillaume Budé  Année 1967  1  pp. 142-145

https://www.persee.fr/doc/bude_0004-5527_1967_num_1_1_2967

Sources

http://www.cosmovisions.com/Jamblique.htm

http://www.cosmovisions.com/$ArtSacre.htm

 

jamblique

[Rétrospective] : Ce que dit la science de l’Antimoine

(Souvenir du 27 AOÛT 2017)

https://lalchimieauquotidien.wordpress.com/2017/08/27/ce-que-dit-la-science-de-lantimoine/

 

antimoine 1

Afin de préparer le compte-rendu de lecture du Char triomphal de l’antimoine, voici l’article qu’en propose La Société Chimique de France: http://www.societechimiquedefrance.fr/antimoine.html

Antimoine

Déjà par son symbole alchimique, ensuite par son utilisation depuis la Haute Antiquité, l’antimoine, cousin de l’arsenic, soulève bien des problèmes en toxicologie malgré ses applications en métallurgie, électronique et formulation.
L’antimoine est l’élément chimique de symbole Sb (du latin stibium, lui-même issu de stibine, Sb2S3, le nom du minerai le plus abondant, qu’on trouve sous forme de magnifiques cristaux orthorhombiques), de numéro atomique 51.

Solide brillant de couleur argentée, c’est un métalloïde de couleur métallique. Il ne ternit pas à l’air à température ambiante et conduit mal la chaleur et l’électricité. Il est peu abondant dans la croûte terrestre (0,7 %), et certaines études le donnent comme la 4e ressource non renouvelable à disparaître vers 2022, juste après l’argent (en 2021), et avant le palladium (2023) et l’or (2025).

antimoine 2
L’origine du nom « antimoine » est controversée. Pour certains, il vient de ce que le minerai dont on l’extrait est un mélange complexe dans lequel il voisine presque toujours avec de nombreux métaux, cuivre, plomb, argent, arsenic, etc., d’où anti monos (contre le fait d’être seul). Pour d’autres, c’est le moine Basilius Valentinus qui fit profiter sa congrégation des vertus médicinales de ses préparations antimoniales et… la décima.

L’antimoine, sous ses diverses formes, oxydes Sb2O3 et Sb2O5, sulfures et sulfosels contenant divers éléments métalliques comme le plomb, l’argent, le zinc, le cuivre, etc. est connu et utilisé depuis la plus haute antiquité. On le mentionne dans la Bible comme fard à paupières et à sourcils et les poteries babyloniennes sont décorées de figures dont les yeux, cerclés de sulfure noir, paraissent immenses et les rapprochent des déesses qu’Homère décrit admirativement comme « Junon aux yeux de bœuf ».


Les verriers égyptiens (vers 1450 av. J.-C.), et avant eux les mésopotamiens, préparaient, par calcination du plomb en présence de minerai d’antimoine, l’antimoniate de plomb (Pb2Sb2O7), un pigment jaune, appelé jaune de Naples à partir du XVIIIe siècle, et dont le procédé de fabrication fut réinventé par le chimiste Fougeroux de Bondaroy vers 1760. Pline l’ancien évoque l’existence d’antimoine mâle et d’antimoine femelle, selon qu’il se présente sous forme de petits filets brillants ou de lames brillantes. La production actuelle d’antimoine est de l’ordre de 170 kt/an, la Chine étant le producteur majeur (87 %).

antimoine 3

L’antimoine est l’un des éléments sur lesquels les alchimistes ont le plus exercé leurs talents et leur patience. La couleur blanche de la stibine, son éclat métallique très prononcé, leur avaient fait penser que sa transmutation en argent et en or serait facile : en 1709 encore, Homberg, de l’Académie royale des sciences, assure que l’argent pur fondu avec le sulfure d’antimoine se change en or…


Ils tourmentèrent donc les minerais d’antimoine de toutes les manières à leur disposition, et ils en baptisèrent les avatars de noms variés, repris par les chimistes des XVIIe et XVIIIe siècle.


Leur préparation et leurs vertus sont longuement décrites par Diderot et d’Alembert dans l’Encyclopédie dans le chapitre « Antimoine ». L’antimoine crud, obtenu par calcination du minerai, serait souverain dans les cas de vérole invétérée, mais ne devait pas être bu dans du vin blanc, sauf à l’associer à des alcalis, nacre de perle ou corail. Le mercure de vie (ou agaroth) est une poudre blanche d’oxychlorure [Sb2Cl2,Sb2O2,OH]. Le beurre d’antimoine est le chlorure Sb2Cl3 ; très caustique, il était utilisé pour cautériser certaines plaies, morsures de bêtes enragées ou venimeuses, mais aussi pour bronzer les métaux comme le fer.

 

Le cinabre d’antimoine ou vermillon est obtenu à partir du chlorure et d’une solution d’hyposulfite de soude : ce n’est que du sulfure d’antimoine anhydre. Le kermès est un mélange de sulfures et oxysulfures utilisé par les apothicaires. La préparation des divers régules, médicinal, simple, de Vénus, jovial, martial (ce dernier permettant de créer des « fleurs d’antimoine argentines, blanches comme des branches d’arbres ») est largement décrite. Ces fleurs sont la base de l’antimonium ressuscitatum, particulièrement indiqué dans les cas de manie. Quant aux soufres dorés, ils sont réputés « emménagogue, hépatique, mésentérique, béchique, fébrifuge, céphalique, diaphorétique et alexipharmaque », ainsi qu’utiles dans les maladies malignes, l’épilepsie et le scorbut : un remède universel en quelque sorte !

Ses propriétés émétiques et purgatives, « par le haut et par le bas », semblent connues de toute éternité, et les anciens romains l’utilisait sous forme d’antimonyltartrate de potassium comme vomitif au cours des banquets et autres orgies.

Les petites balles d’antimoine à avaler ou tremper dans des infusions se transmettaient par héritage, on les appelât donc « pilules perpétuelles ». On laissait aussi du vin macérer dans des gobelets en alliage étain-antimoine, boisson que l’on donnait aux malades pour purifier et chasser les humeurs.

Ces préparations antimoniales, de composition assez aléatoire, ont eu tellement souvent des effets délétères que la Faculté de Paris s’en est émue et le Parlement les proscrivit par arrêt en date de 1566. Un arrêt du 10 avril 1666 les autorisa à nouveau, tant la demande était forte. Madame de Sévigné, immortelle épistolière, en prenait tous les jours, espérant ainsi vivre belle et jeune, très longtemps ! De nos jours, l’émétique n’est plus utilisé que dans certaines maladies parasitaires, comme les leishmanioses.


Les usages actuels se sont largement diversifiés. L’utilisation la plus importante du métal est comme durcisseur dans les alliages PbSb composant les plaques d’accumulateur au plomb. Le métal trouve également des applications en soudure (alliage PBSnSb) et préparation d’autres alliages. On l’emploie aussi pour colorer certains verres et en pyrotechnie où il confère plus de brillance pour le plaisir de tous. Le trioxyde d’antimoine, Sb2O3 est le plus important des composés d’antimoine et est principalement employé dans des formulations ignifuges pour textiles et divers polymères, mais aussi comme catalyseur pour l’obtention de polyesters (PET, cf. Ethylène glycol) et de chlorofluorocarbones. Rappelons que le pentafluorure, SbF5, associé à l’acide fluorhydrique conduit à l’« acide magique », le plus fort des acides décrits à ce jour (cf. Fluor).

En électronique, l’antimoine sert de dopant de type N pour moduler les propriétés électriques d’un semi-conducteur intrinsèque, comme le silicium monocristallin (cf. Silicium) ; associé à l’indium ou au gallium, il permet des jonctions dites P-N (cf. LEDs) ; des composés InSb sont également employés comme semiconducteurs..
L’antimoine, contrairement à l’arsenic élémentaire (cf. Arsenic), est violemment toxique. Il l’est également dans ses divers degrés d’oxydation (de -3 à +5). Ainsi la stibine SbH3, réactif gazeux pour l’électronique, détruit les globules rouges et oxyde le fer(II) de l’hémoglobine qui ne peut plus fixer et transporter le dioxygène (cf. Hémoglobine).

Les composés trivalents se lient aisément aux fonctions thiol de la cystéine et bloquent les activités de nombreuses biomolécules. Il semble que, malgré de très grandes analogies, les voies métaboliques de l’antimoine ne soient pas totalement identiques à celles de l’arsenic : alors que ce dernier est considéré comme un oligo-élément indispensable, le premier ne serait que néfaste. Il est considéré comme un polluant majeur, et dangereux.

antimoine 5


Des travaux récents ont détecté des quantités significatives de Sb2O3 (sous forme de dimère, il sert de catalyseur de polymérisation) dans des bouteilles d’eaux minérales et de jus de fruit en polyéthylène téréphtalate (PET). Cette quantité augmente avec le temps de résidence, par exemple, elle passe de 3,8 ng/L à 626 ng/L en 3 mois (la valeur limite fixée en 1968 par l’Union Européenne est de 5 000 ng/L).

Même si nous n’en sommes plus à une consommation préventive quotidienne d’antimoine, ses utilisations industrielles sont à l’origine d’une pollution non négligeable, notamment sous forme de particules d’oxyde (environ 38 t/an d’origine anthropique, dont la moitié viendrait de la circulation automobile) que l’on en trouve jusqu’en Arctique !

La croyance dans les vertus magiques de l’antimoine perdurent : maintenant encore, on vend sur internet (seulement pour spécialistes confirmés !) la stibine, pierre de protection du mal, pour la propriété qu’auraient ses cristaux « de nettoyer et de protéger le corps éthérique et pour combattre les plans inférieurs du monde astral », d’où notre

Pensée du jour :
« Antimoine : comme les alchimistes, mettre une croix dessus ? »


Sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Antimoine
http://en.wikipedia.org/wiki/Antimony
www.societechimiquedefrance.fr/…/Donnees/metaux/anmoine/cad…
www.periodicvideos.com/videos/051.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Stibine_(mineral)
http://www.geowiki.fr/index.php?title=Stibine
www.futura-sciences.com/…/tout-savoir-sur-lantim…/c3/221/p1/
www.chemicool.com/elements/antimony.html
http://minerals.usgs.gov/minerals/pubs/commodity/antimony/
La chimie et l’art, EDP Sciences et L’Actualité Chimique-Livres, 2010
N. Lemery, Cours de Chymie, édition revue par Baron, Paris 1756 ; P.J. Macquer, Dictionnaire de Chymie, Didot, Paris 1778
Picot A., Narbonne J.-F., L’antimoine un toxique mythique toujours méconnu, L’Actualité Chimique, 2011, 351, 53-58 ;
http://atctoxicologie.free.fr/archi/bibli/antimoine.pdf
http://fr.wikipedia.org/wiki/Semi-conducteur

EDIT : suite à un commentaire précieux de Joël Tétard que je remercie, sur l’article de la page, je vous ajoute son commentaire éclairant: 


« Il est important de souligner que le mot « antimoine » a changé de sens au cours des siècles.
Il désignait primitivement le principal minerai, un trisulfure de formule Sb2S3, connu aujourd’hui sous le nom de « stibine » (et d’où vient le symbole chimique Sb).. Son symbole alchimique était le cercle crucifère, qui est également le symbole astrologique de la Terre.
Le semi-métal Sb tiré de ce minerai était appelé « régule d’antimoine », ou simplement « régule ». C’est notre actuel « antimoine ».
Avec un A majuscule, les Alchimiste appelaient « Antimoine », ou encore « Plomb des Sages », leur matière première préparée.
Ces différents sens ne sont hélas que rarement, sinon jamais, explicités par les « alchimistes » gourous hyper médiatiques actuels, entretenant ainsi une confusion très regrettable pour ceux qui souhaitent travailler concrètement au laboratoire…..
Il importe également de préciser que le métal Sb, le régule d’antimoine, fondu puis refroidi, subi un phénomène de « retrait », c’est à dire un resserrement de la maille atomique, et qui se traduit au niveau macroscopique par la formation d’une étoile imprimée en relief sur le lingot.
Cette étoile a beaucoup intéressé les Alchimistes (dont Newton en particulier), mais n »est en rien « alchimique » mais est un phénomène banal en métallurgie. C’est le signe que le métal est relativement pur, et il ne faut pas y voir autre chose.
L’Alchimie se situe à un tout autre niveau… »

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[Documentaire] RMC découvertes Sur Les Traces Des Anciens Alchimistes

Je vous partage le lien, et vous y laisse les notes (au brouillon) notées au fur et à mesure du visionnage de cette vidéo, il ne s’agit ni d’un compte rendu formel ni d’une analyse.

Patrick Rivière et Jean Artero interviennent dans ce documentaire vraiment très complet qui nous présente les divers aspects de la France alchimique.

Bourges, Paris et Notre Dame.
Versailles ? Chambord ?

Paris : quartier du marais, où vécut Nicolas Flamel. Trottoir de la rue de rivoli, échoppe adossée à saint jacques de la boucherie XIVeme siècle 1382 va devenir riche ? a fait construire 73 demeures, une reste 51 rue de montmorency

Thomas Dufresne guide et spécialiste de l’alchimie aurait laissé des traces de s trouvaille sur cette demeure . Le livre d’Abraham le Juif, ils ne précisent pas qu’il l’aurait décrypté suite à un voyage.
Autre endroit : la cathédrale , l’évêque Guillaume de Paris alchimiste aurait laissé des symboles sur le Grand Art. 24 médaillons à double sens religieux et alchimiste ‘livres de pierre » Christine Dechartres écrivaine et spécialiste des cathédrales.

Une légère erreur ou du moins imprécision s’est glissée : Il est dit que l’ alchimie serait née en Egypte vers 200 av jc et la Chine alors? C’est vrai pour l’alchimie occidentale, mais pas pour l’Alchimie des origines, car des traces existent en Asie bien avant qu’on en retrouve en Egypte.

Rapportée en occident par les croisades intervention de Jean Artero.

Évocation d’hermès trismégiste et de la table d’émeraude
France surtout au 15eme siècle qui va séduire les bourgeois, les religieux, les seigneurs, les rois. Bourges : cité florissante qui accueille les intellectuels de l’époque, le Duc de Bery fils du roi y est installé avec une cours fastueuse. Sorte de royaume occulte, centre de la France ésotérique. Les caves de Bourges. Rue du mauvais secret rue du puits noir, rue de l’alchimie. Monument emblématique, palais Jacques Cœur , marchand qui possédait une fortune colossale. Un grand financier de son temps. Plus riche que le Roi. Fort trafic avec le Levant. Y emportait ses lingots d’argent contre des lingots d’or car le levant avait moins d’argent que d’or. « dire-faire-taire » fabriquerait de l’argent à volonté par l’alchimie. Se retrouve alors au milieu des intrigues politiques.

L’hôtel Lallemand construit peu de temps après le palais de Jacques Cœur. Symbolisme alchimique. Les frères Lallemand 2 maires passionnés d’ésotérisme. Caissons de l’oratoire . La rose à 5 lobes : pierre philosophale.

Château de Cénevières dans le lot : un cabinet d’alchimie.

Le comte de saint germain : au 18eme siècle il réussit à mettre à ses pieds la cour de France et arrive à se faire prêter par le roi lui-même le château de Chambord. Voltaire disait de lui : c’est un homme qui ne meurt point et qui sait tout. 1758 près de Versailles. Il se fait remarquer par son apparence et ses talents. Peintures, morceaux de musique, excellait au violon. Parle une dizaine de langue. Aura exceptionnelle. Porte beaucoup de pierres précieuses, il consommait comme Diane de Poitiers de l’or potable pour prolonger l’existence. Cour de Louis XV la France brille en Europe. Messages alchimiques des jardins de Versailles. Triangles cercles . André le Nôtre travaillait sous les conseils d’initiés à l’alchimie : Colbert, Lully et Le brun.

Le Plessis Bourré: bestiaire animalier médiéval classique ou alchimique ? licorne = mercure // lion = soufre, les énigmes sur un énorme plafond //2 chien : indication de proportions entre les ingrédient // phenix : rouge , caissons = conseils

Dampierre sur boutonne en Charente maritime les deux DD de Diane de Poitiers et du roi surmonté par un hermès dans les jardins. Les propriétaires au 16 eme siècle Claude Catherine de Clermont et Albert de Condy et passionnés d’ésotérisme Diane de Poitiers s’y est rendue. Adepte du couple ? cousine des propriétaires. Diane et son philtre d’or. Les caissons du mur dans un des plafonds du château : ouroboros et autres symboles alchimiques avec les armes de Diane et du roi. Sic itur ad astra. Le Splendor Solis s’y trouve.
L’eglise y voit une menace, françois 1er fait bruler tous les livres donc savoirs gravés dans la pierre.

Les faux alchimistes : les souffleurs parfois des pratiques sinistres : en Vendée au château de Tiffauges . Magie noire et au nom de l’alchimie devenu le premier serial killer de l’histoire. Gilles de Rais un héros de la guerre de Cent ans compagnon d’arme de Jeanne d’arc.

[Bestiaire Vénitien]

Venise est une ville passionnante et tellement riche en évocations hermétiques! Je n’ai réussi à trouver à ce jour une étude précise sur l’Alchimie à Venise, et pourtant, il y aurait tant à écrire!

On croise de drôle de figures dans les rues de Venise, Je vous proposerai une étude sur le sujet dès que j’y retournerai car cette visite fut très riche en évocations alchimiques (c’est d’ailleurs le cas de bien des villes européennes telles que Prague, Bourges, Budapest et j’en passe – quel bonheur que la vie soit si longues, je vous rendrai compte de mes futures pérégrinations) .

 

bestiaire vénitien